Qualité de l’eau
L’EAU EN ÉLEVAGE : UN ENJEU PRIMORDIAL
Tous les animaux doivent disposer pour leur abreuvement d’une eau de qualité adéquate, accessible en permanence et disponible en quantité suffisante. Une eau de qualité a un goût et une odeur relativement neutres. Elle doit être maintenue propre : il faut nettoyer régulièrement les abreuvoirs dans lesquels les restes d’aliment peuvent rapidement fermenter et donner des mauvais goûts en favorisant la multiplication de germes indésirables (butyriques par exemple).
LES NORMES
L’utilisation de l’eau est réglementée pour la consommation humaine, la production fermière, le nettoyage et le rinçage du matériel de traite et de stockage du lait. En revanche, il n’existe pas de normes pour ce qui est de l’alimentation des animaux. Il convient de se rapprocher le plus possible des normes humaines (ex : absence de coliformes et de streptocoques fécaux, moins de 50 mg de nitrates / litre).
DES RISQUES IMPORTANTS
Lorsque cela est possible, les éleveurs valorisent légitimement les ressources en eau qu’ils détiennent (puits et sources), voire construisent des forages. Il est primordial de prendre conscience des risques encourus, notamment en cas de contaminations bactériologiques. De nombreux problèmes sanitaires peuvent être engendrés par une eau de mauvaise qualité. Par exemple, pour les ruminants, des diarrhées, des mammites ou des problèmes de reproduction.
Ces contaminations ont des origines diverses, comme des infiltrations (déjections animales, fosses septiques, lisiers, pesticides), le lessivage du sol, le piétinement de bêtes à proximité.
ANALYSER REGULIEREMENT
La première mesure à prendre est évidemment de réaliser régulièrement des analyses.
Pour cela, le GDS 64 organise chaque année une campagne d’analyses d’eau. Les analyses suivantes sont réalisées, après prélèvement par un technicien du GDS : flore totale, coliformes et streptocoques fécaux, nitrates, fer, pH, titres alcalimétrique et hydrotimétrique (dureté de l’eau). Les résultats sont remis avec des commentaires spécifiques.
AMELIORER LE CAPTAGE
Un résultat défavorable n’induit pas automatiquement l’abandon du captage ou l’installation immédiate de matériel de traitement. Dans un premier temps, il faut déterminer les points sensibles du puits ou de la source, puis d’y remédier par des mesures simples de protection : couverture, étanchéité, périmètre de protection, etc…
Une analyse de contrôle renseignera sur la conduite à tenir : soit elle est favorable et il conviendra de continuer à réaliser des analyses régulières, soit elle ne l’est pas et un dispositif de traitement, qui se raisonne aussi économiquement, pourra être envisagé.
Le GDS 64 met à disposition des éleveurs adhérents ses compétences techniques afin de les aider dans cette action d’amélioration.
Lors de la visite de prélèvement, sans coût supplémentaire, le technicien aborde le diagnostic de l’ouvrage, les améliorations à apporter et un véritable suivi s’instaure avec l’éleveur dans un objectif d’amélioration.